Dans la plupart des sociétés, très peu d’entre nous avons accès aux mécanismes de création médiatique dans la ligne du courant de distribution. La plupart d’entre nous avons très peu à aucune influence dans le paysage publicitaire, de dossiers d’actualités et de nouvelles que nous consommons quotidien. Ce paysage visuel se veut souvent plutôt un système de contrôle démocratique qu’une source d’informations utiles à notre société.
Quand ces systèmes « légitimes » de communication laissent tomber des individus ou des groupes dans une société, le peuple se tourne souvent aux façons illégales de communication. Le graffiti et l’art de la rue ont longtemps existé comme une soupape créative pour des individus en soif de décharger leur colère et frustration.
Regardez la vidéo sur les artistes de la rue (graphitistes) :
http://youtu.be/2xZsNemvhDc
Plusieurs grands moments historiques ont vu l’art de la rue devenir un outil démocratique et de diffusion où des centaines, voire des milliers de personnes ont inondés les rues avec leurs messages en forme d’affiches et de graffiti. C’est à ce moment que les individus et leurs pairs commence à utiliser l’environnement de la rue afin de trouver des explications d’une situation ou sujet social quelconque, non d’un média, et ce par le rassemblement.
L’art de la rue contribue dans la création de nouveaux environnements de démocratisation, il peut rendre transparent, ou du moins questionner les systèmes de contrôle dans notre environnement, tout comme l’importance du rapport (de la connexion) aux plus grandes forces sociales. L’art de la rue est un outil humain que l’on peut pratiquer pour la transformation du tissu social, mais il ne crée pas de révolutions seules, car il s’agit culturellement d’un mouvement (voir article sur la philia).
Notre espace visuel est un environnement complexe et il est facile de simplement créer l’illusion d’une démocratie, plutôt que la pratique démocratique elle-même. La récupération de ces espaces visuels doit devenir la scène pour nos interventions plus profondes dans l’espace physique. Il est dans l’intérêt du statu quo pour reléguer toutes les questions et interrogations d’importance politique au monde bidimensionnel du mur publicitaire, le panneau d’affichage et l’écran de télévision.
Comme le théoricien médiatique Stuart Ewen le stipule, « En réduisant les sujets sociaux en matières de perception, c’est sur le niveau percepteur que les questions sociales sont adressées. Au lieu de voir un changement social émerger, il y a plutôt un changement d’image. » Nous devons occuper non seulement notre monde extérieur, mais notre monde intérieur également. Cela peut seulement arriver par l’organisation de ce mouvement et la lutte politique. La propagande puissante et les slogans pleins d’esprit ne font que se fermer les yeux (et faire la sourde oreille) s’ils ne s’arriment pas avec l’art de la rue et son pouvoir de démocratisation, qui peuvent ainsi vraiment changer comment nous vivons et percevons nos vies.
Inspiré de l’ouvrage de l’auteur Josh MacPhee, « Street art and social movements », pour le blogue
Just Seeds – Visual resistance artists cooperative
En lien :
http://scottburnham.com/2010/04/site-specific-urban-design-the-call-and-response-of-street-art-and-the-city/
Vidéo et texte qui nous donne un apperçu des communications qui nous sont constamment projeté dans l'environnement d'aujourd'hui. Une façon original de recouvrir nos rues, de sur-animer l'espace qui nous entoure. Nous devons faire connaître notre art en trouvant les moyens adéquats pour l'exprimer et je trouve que c'est une belle façon de donner un effet de motifs et de textures à des endroits plutôt sobres et monotone habituellement.
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